On ne peut pas guérir la cyclothymie, mais on peut la stabiliser - encore faut-il réussir à la diagnostiquer, une étape qui dure en moyenne 10 ans aujourd'hui en France...!
Des traitements, appelés thymorégulateurs, permettent de stabiliser l'humeur. Ce sont les mêmes médicaments que pour les autres formes de bipolarité, mais à des dosages bien plus bas. Le recours aux médicaments n'est pas systématique : la décision n'est prise que si le psychiatre et le patient la jugent nécessaire.
Un suivi psychologique pourra, lui, réduire les troubles associés et rééduquer les failles psychologiques.
Une des premières choses apprises en thérapie, c’est démêler le « moi » de « la maladie ». Il faut admettre qu’on a quelque chose en plus – cette cyclothymie qui agite nos humeurs et aiguise nos émotions – sans se confondre avec elle. Ce que la bipolarité me fait faire ou ressentir, ce n’est pas de ma faute. Ce qui ne veut pas dire non plus que je dois lui céder le contrôle ma vie.
C’est cet équilibre délicat, entre acceptation et vigilance, que raconte Goupil ou face. « La maladie », ce truc abstrait qui n’existe que dans ma tête, devait prendre forme pour pouvoir être partagée. C’est comme ça qu’est né ce petit renard...!
Mais le plus important, c'est de comprendre sa maladie. Connaître son fonctionnement pour anticiper les virages d'humeur, limiter les dégâts sur la vie personnelle (travail, famille, amis...), et être en phase avec soi-même. Il est urgent de mieux connaître la cyclothymie !